Amélioration de l'environnement sonore dans un service de néonatalité

Projet : Hôpitaux Universitaires Strasbourg-Hautepierre

Pays/ville : France/Strasbourg

Architecte : Alexandre Braboszcz

Installateur : Schultz

Photographe : Patrick Salaün

Taille du projet : 900 m²

 

Un environnement bruyant

80% des bruits émis au sein de ce type de service est artificiel (bruit généré par les équipements) et 20% seulement sont des bruits de voix humaines.

Au sein du service de réanimation néonatale des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, le bruit provient à la fois des équipements (respirateurs, pousse-seringues etc.), de l’activité du personnel, des patients et des parents. Comme expliqué par le Professeur Kuhn, 80% des bruits émis au sein de ce type de service est artificiel (bruit généré par les équipements) et 20% seulement sont des bruits de voix humaines.

Les niveaux sonores peuvent s’étendre de 50 à 75 dB(A) (bruits dits fatigants) avec des pics pouvant atteindre 100 dB (bruits dits douloureux). Les enfants prématurés sont sensibles aux variations sonores, qui peuvent être à l’origine d’un stress défavorable à leur bon développement (baisse de leur saturation en oxygène, augmentation de leur fréquence cardiaque). Par ailleurs, le bruit impacte aussi le personnel médical et soignant, qui travaille dans cet environnement de manière continue. 

Dans le cadre du programme NIDCAP, le service souhaitait apporter des adaptations à cet environnement afin de le rendre plus propice au bon développement des nourrissons. Le bruit constituait un des paramètres de ce projet. C’est pourquoi dans le cadre des travaux prévus au service de réanimation néonatale, Madame Cayeux, Cadre du service, a proposé que l’amélioration de l’acoustique, à la fois pour les patients et pour le personnel, fasse partie des priorités. «  Le bruit était perçu comme quelque chose d’inévitable, avec lequel il fallait composer. Alors qu’en réalité, il existe des moyens simples pour le réduire »

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Le bruit était considéré comme inévitable, quelque chose que nous devions supporter. En fait, il existe des moyens simples de le réduire.

Une étude acoustique pour faire les bons choix

Un acousticien, Joseph Flores, a été contacté pour réaliser une étude acoustique et la supervision des travaux au sein d’une chambre témoin. Il s’agissait de la chambre où la gêne acoustique était la plus importante selon le personnel. Afin de sensibiliser l’équipe aux principes de correction acoustique, une démonstration de résonance de certains matériaux, très appréciée par les équipes, a pu être réalisée (son face à une vitre ou face à des matériaux absorbants). 

Les premiers calculs de l’étude ont démontré que le temps de réverbération était supérieur aux 0,8 secondes préconisés dans les services d’hébergement en France(1). En effet, les matériaux présents dans la pièce étant très réverbérant, ils ne permettaient pas d’absorber les sons générés dans le service. On parle alors de phénomènes d’échos et d’amplification du niveau sonore.

 

Un plafond Hygiene Protec et des panneaux muraux Hygiene Advance Wall ont été installé dans la chambre. Avec ces solutions, le temps de réverbération a été diminué de presque 50 % 

Une solution acoustique adaptée aux contraintes d’hygiène

Un plafond Hygiene Protec et des panneaux muraux Hygiene Advance Wall ont été installé dans la chambre. Avec ces solutions, le temps de réverbération a été diminué de presque 50 % (2). Bien entendu, cela a également permis de diminuer le niveau sonore global au sein de la chambre : passage de 37,5 dBA après travaux au lieu de 55 dBA avant travaux.

Ce choix a été fait tout en tenant compte des exigences existantes au sein des établissements de santé. Un service de réanimation néonatale étant un environnement à risque infectieux important, il était essentiel d’utiliser des matériaux adaptés et facilement nettoyables selon différents protocoles. La gamme Hygiene Ecophon permettait de répondre à ces besoins.

Une réussite acoustique pour le service

Les résultats sur cette chambre test ont été approuvé à 100% par les équipes médicales et soignantes. La différence était clairement audible : chambre plus calme et apaisante. En outre, cette démarche a rendu le personnel encore plus vigilant face aux éléments qui peuvent générer du bruit et affecter le bon développement des patients. Par la suite, toutes les chambres ont été équipées : chambres de 1 à 4 patients.

Mme Cayeux : «  Les résultats sont probants, je n’ai que des retours positifs »; «  Comme le bruit a un impact auprès du patient mais aussi du personnel, tout le monde y gagne »

 

 

Pour toute question, vous pouvez contacter notre Concept Developer Santé : anne.pollet@saint-gobain.com

Project stakeholders 

  • Ms Cayeux: Supervisor, University Hospital Neonatal Intensive Care Unit
  • Mr Epp: In charge of remedial construction work at the University Hospital
  • Mr Flores: Acoustics expert responsible for the design study
  • Ms Vernerey, Ms Pollet and Mr Petuaud Letang: Ecophon specialists

Project stakeholders 

  • Ms Cayeux: Supervisor, University Hospital Neonatal Intensive Care Unit
  • Mr Epp: In charge of remedial construction work at the University Hospital
  • Mr Flores: Acoustics expert responsible for the design study
  • Ms Vernerey, Ms Pollet and Mr Petuaud Letang: Ecophon specialists


(1)
 Arrêté du 25 avril 2003 relatif à la limitation du bruit dans les établissements de santé
(2) Moyenne calculée pour les fréquences de 500, 1000 et 2000 Hz