L'essentiel de la communication aux urgences
“Le résultat est un environnement de travail incroyablement calme qui soutient et renforce le travail de nos médecins et infirmières», explique le Dr Sebastian Wolfrum.
Le directeur médical du service d’urgences interdisciplinaires au centre médical universitaire de Schleswig-Holstein de Lübeck se réjouit de ce nouveau service. La solution provisoire – une extension de bâtiment modulaire – sera remplacée par un nouveau bâtiment principal qui abritera le service des urgences.
En attendant, une salle de grande capacité, a été construite à l'étage supérieur de la structure temporaire, érigée en six mois seulement et entièrement modifiable.
Bien que ce soit une solution à court terme, des discussions de planification entre les architectes, le personnel médical et les représentants des patients ont perçu comme pertinent l’environnement acoustique dans la conception du bâtiment.
“Le besoin de calme et de discrétion est vite apparu comme l’un des facteurs le plus importants du design », explique Sebastian Wolfrum. En conséquence, l’acoustique de l’ensemble du service d’urgences a été optimisée, y compris les salles où les patients attendent un traitement ou des tests de diagnostic.
Nous ne pouvons nous permettre aucune perturbation ni malentendus. S’il y a un maillon faible dans la chaîne, il peut facilement mettre en péril la situation dans son ensemble.
Travailler aux urgences exige de vraies capacités multitâches de la part de l’ensemble de l’équipe. Quand un patient arrive, les efforts portent sur l’élaboration d’un plan de diagnostic et d’un traitement approprié. Médicaments, surveillance, peur et chagrin jouent également un rôle entire team to be capable of multitasking.Le personnel médical doit être attentif à tout changement d’état d’un patient, tout en conseillant et en gérant les membres de la famille et des proches.
“Dans cette situation stressante et exigeante, nous devons être en mesure de communiquer de manière précise et intelligible, de sorte que le diagnostic et le traitement se déroulent le plus efficacement et le plus rapidement possible,” explique Sebastian Wolfrum. “Cela est essentie – nous ne pouvons nous permettre aucune perturbation ni malentendus. S’il y a un maillon faible dans la chaîne, il peut facilement mettre en péril la situation dans son ensemble.”
Une visite aux urgences est une expérience traumatisante pour la plupart des patients, impliquant souvent une profonde douleur et un choc immense.
“Plus nous pouvons éliminer les sources de stress inutiles, mieux ce sera pour nos patients, pour les membres de leur famille et pour les visiteurs. Le bruit peut être une cause de préoccupation, surtout quand vous ne savez pas d’où il provient. Le bruit perturbe le sommeil, en interférant avec une phase essentielle du rétablissement du malade. Partout où nous pouvons réduire les perturbations, nous favorisons la guérison et améliorons la qualité du travail,” souligne Sebastian Wolfrum.
Une série d’études a montré que l’environnement de travail optimal améliore à la fois la qualité du travail et l’efficacité des employés. Le bruit est constamment cité comme le principal facteur de perturbation dans les tâches nécessitant la concentration et la communication.
Une étude britannique a montré que plus de 80 % de communication aux urgences de l’hôpital a lieu en direct ou par téléphone. Si les flux de travail dans le service des urgences sont interrompus ou affectés par du bruit inutile, le risque d’erreurs augmente.
“Le nouveau service maîtrise les interruptions inutiles et le stress, ce qui facilite le calme, une communication claire et améliore la sécurité et le bien-être des patients. Cela rend notre travail beaucoup plus facile, en plus d'être bénéfique pour nos patients.”
Selon Sebastian Wolfrum, les avantages psychosociaux pour l’équipe du service d’urgence ne doivent pas être sous-estimés. L’esprit d’équipe et la loyauté sont des facteurs importants dans ce contexte.
“Moins nos ressources sont bloquées par les différences liées à l’équipe, plus nous disposons de capacités pour traiter les patients. Le développement est partie intégrante de la médecine et devrait également faire partie intégrante de la conception des lieux de travail où la médecine est pratiquée. Le développement continu d’environnements de travail et de repos exemplaires devrait être notre objectif à tous.”
Photos: Hans Georg Esch